RETOUR SUR… le 8 mai 1945 en Algérie

RETOUR SUR… 8 mai 1945 en Algérie

Orientation bibliographique

Encore un sujet dont  la bibliographie est considérable.

On indiquera quelques ouvrages, dont les plus récents comportent eux-mêmes une bibliographie abondante et représentant des approches variées.

Pour  une mise en perspective :

  • Charles-Robert Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, PUF Que sais-je, 1999
  • Charles Robert  Ageron, Histoire de l’Algérie contemporaine, T.2  De l’insurrection de 1871 au déclenchement de la guerre de libération 1954, PUF 1979
  • André Nouschi,  Naissance du nationalisme algérien, Minuit, 1962
  • Mahfoud Khaddache, Histoire du nationalisme algérien, SNED (Alger), 1980
  • Benjamin Stora, Histoire de l’Algérie coloniale 1830-1954, La Découverte, 2004

 

Un très riche panorama des problématiques :

 

  • Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour, Sylvie Thénault (dirs), Histoire de l’Algérie à la période coloniale, La Découverte 2014

 

Sur les événements de mai-juin 1945 dans le constantinois :

 

  • Ageron Charles-Robert. Mai 1945 en Algérie. Enjeu de mémoire et histoire. In: Matériaux pour l’histoire de notre temps, n°39-40, 1995. Lendemains de libération Lendemains de guerre. pp. 52-56; consultable sur http://www.persee.fr/doc/mat_0769-3206_1995_num_39_1_402764
  • Guy Pervillé : Le 8 mai 1945 et sa mémoire en Algérie et en France (2005) Communication au colloque Mémoire et histoire, 60 ans après le 8 mai 1945, organisé par la Stiftung Genshagen au château de Genshagen (Berlin), 29-30 avril 2005,  consultable sur https://www.guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=59 , qui présente par ailleurs une très abondante production de l’auteur.
  • Annie Rey-Goldzeiguer, Aux origines de la guerre d’Algérie, 1940-1945 : de Mers-el-Kébir aux massacres du Nord-Constantinois, Éditions La Découverte, coll. Textes à l’appui, série Histoire contemporaine, 2002, 403 p.
  • Mohammed Harbi, La guerre d’Algérie a commencé à Sétif, dans Le Monde diplomatique de mai 2005, consultable sur https://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/HARBI/12191

 

 

29 mars 2017 : Un autre 8 mai 1945

29 mars 2017

par Michel Groulez

La célébration des  dates  remarquables de l’histoire demeure un des grands exercices rassembleurs de la mémoire collective.

Cependant  l’ironie des choses simplement advenues se manifeste parfois par une collision entre deux événements qui le même jour proposent des significations bien différentes, voire contradictoires.

Le 8-mai 1945 en offre un exemple bien amer. Le jour de la victoire sur le nazisme, qui marque en France la fin d’un cauchemar et la restauration des principes de son histoire républicaine, est aussi le jour du déclenchement de terribles massacres dans le Constantinois, particulièrement à Sétif et Guelma.

Ce Huit-mai algérien fait éclater des notes discordantes, témoignage d’une crise  dont  peu de responsables savent alors évaluer les origines et la profondeur,  pas plus qu’ils n’imaginent comment y porter remède, et à propos desquelles l’opinion publique manifeste surtout incompréhension et indifférence. Voilà un point de rupture imprévu, mais non imprévisible, méconnu quelques années encore, et qui a ouvert dans le flanc colonial de la République française une blessure irrémédiable.

Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ? Ce contraste sidérant du Huit-mai 1945 méritait de prendre place dans le cycle que l’Université populaire consacre depuis plusieurs années aux Moments-clé de l’histoire nationale de la France.

 

14 septembre 2016 : La question du génocide des Arméniens aujourd’hui

Par Thomas Ciboulet

Son blog sur le sujet : https://grenadeetabricot.wordpress.com

« Un an après le centenaire du génocide des Arméniens, ce sujet reste plus que d’actualité. Il soulève la question du devoir de mémoire, des lois mémorielles ou de la réconciliation. Pourquoi cette réconciliation est-elle si difficile ? Pourquoi une question d’il y a 100 ans a tant d’influence à la fois sur la politique de l’Etat turc et sur la diaspora arménienne ? Au delà de la compréhension des évènements et du contexte dans lequel ils ont eu lieu, il est important de s’intéresser aux conséquences de ce génocide. Conséquences qui sont toujours très actuelles et qui font de la question de la reconnaissance pas simplement un devoir de mémoire, mais un enjeu social important pour les sociétés turques et arméniennes. »

 

Une bibliographie pour aller plus loin :

-Comprendre le génocide arménien de nos jours, Hamit Bozarslan, Raymon Kevorkian, Vincent Duclert

-Jugement à Istanbul, Taner Akçam, Vahakn Dadrian

-La Turquie et le fantôme arménien, Laure Marchand et Guillaume Perrier

-Le livre de ma grand mère, Fethiye Çetin

-Les restes de l’épée, Laurence Ritter et Max Sivaslian

-Nuit turque, Philippe Videlier

-Parce qu’ils sont arméniens, Pinar Selek

-Un acte honteux, Taner Akçam

 

9 mars 2016 : La répétition d’un « modèle ferroviaire français » ?

par Georges Ribeill

Historien des chemins de fer, expert-consultant, membre du Comité scientifique de l’association Rails et Histoire, conseil éditorial de la revue trimestrielle Historail.  

D’un siècle à l’autre, railway-mania, TGV-mania… L’ère du TGV ouverte en 1981 marque une rupture forte avec l’héritage technique et matériel légué par la première « révolution ferroviaire » faisant irruption en France sous la Monarchie de Juillet, un siècle et demi plus tôt. Mais cette seconde révolution ferroviaire ne serait-elle pas une sorte de répétition de la première ? Le fruit d’un même modèle génétique national sous-jacent ? A chacune de ces deux révolutions, les responsables ont tenu les mêmes discours utopiques prédisant que le chemin de fer et plus tard  le train à grande vitesse renforceraient la solidarité entre les peuples, qu’il en serait fini avec les frontières européennes…  Un ambitieux plan de lignes à construire a été élaboré  à 150 ans d’écart par une même technocratie jacobine, celle des ingénieurs des ponts et chaussées. D’autres similitudes transparaissent : coût financier  élevé, partage des risques entre acteurs publics et privés, alternance de politiques de relance et de coups de frein. De même, l’excellence  autoproclamée de la technologie ferroviaire française, l’engouement politique pour la grande vitesse sur rail,-  railway-mania comme TGV- mania -, illustrent cette récurrence d’un même modèle ferroviaire sous-jacent qu’on peut opposer à d’autres modèles nationaux voisins .