29 mars 2017
par Michel Groulez
La célébration des dates remarquables de l’histoire demeure un des grands exercices rassembleurs de la mémoire collective.
Cependant l’ironie des choses simplement advenues se manifeste parfois par une collision entre deux événements qui le même jour proposent des significations bien différentes, voire contradictoires.
Le 8-mai 1945 en offre un exemple bien amer. Le jour de la victoire sur le nazisme, qui marque en France la fin d’un cauchemar et la restauration des principes de son histoire républicaine, est aussi le jour du déclenchement de terribles massacres dans le Constantinois, particulièrement à Sétif et Guelma.
Ce Huit-mai algérien fait éclater des notes discordantes, témoignage d’une crise dont peu de responsables savent alors évaluer les origines et la profondeur, pas plus qu’ils n’imaginent comment y porter remède, et à propos desquelles l’opinion publique manifeste surtout incompréhension et indifférence. Voilà un point de rupture imprévu, mais non imprévisible, méconnu quelques années encore, et qui a ouvert dans le flanc colonial de la République française une blessure irrémédiable.
Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ? Ce contraste sidérant du Huit-mai 1945 méritait de prendre place dans le cycle que l’Université populaire consacre depuis plusieurs années aux Moments-clé de l’histoire nationale de la France.
RETOUR SUR… le 8 mai 1945 en Algérie
Par UPS le 1 avril 2017
RETOUR SUR… 8 mai 1945 en Algérie
Orientation bibliographique
Encore un sujet dont la bibliographie est considérable.
On indiquera quelques ouvrages, dont les plus récents comportent eux-mêmes une bibliographie abondante et représentant des approches variées.
Pour une mise en perspective :
Un très riche panorama des problématiques :
Sur les événements de mai-juin 1945 dans le constantinois :
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