Les paradis fiscaux, la grande dissimulation

Par J-C Le Duigou le 17 septembre 2014

Après avoir mis en évidence le caractère peu réaliste et aléatoire de la définition des paradis fiscaux et des listes qui en découlent,  nous chercherons à  analyser, au travers de cas concrets  l’usage qui en est fait par les entreprises multinationales et les banques.

Nous verrons, derrière les proclamations et les plans d’action successifs, la faible efficacité des mesures prises par les états pour contrer l’activité des places offshore . Ces dernières ont d’ailleurs adapté leur stratégie, négociant un degré le plus élevé possible de reconnaissance en contrepartie du niveau le plus bas de régulation. L’exemple de la Suisse est emblématique de cette nouvelle démarche  qui sacrifie quelque peu ses pratiques du secret fiscal contre  la reconnaissance des centre financiers suisse tels Zurich et Genève, comme acteurs majeurs de la finance dérégulée.

C’est à partir de cette analyse de la transformation des paradis fiscaux classiques en places financières offshore, mêlant faible fiscalité et dérèglementation des activités financières, que l’on peut comprendre la difficulté des Etats à faire régresser le phénomène.  Mais c’est a partir de la que peut aussi se concevoir ne contre-offensive. Pour lutter efficacement contre ces fraudes, outre une régulation de la finance mondialisée,  il conviendrait, comme premières mesures, de mettre en place  un cadastre financier mondial et une plate-forme fiscale mondiale pour les firmes multinationales.

 

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