4 novembre 2015 : La résistance amérindienne aux Etats-Unis

par Elise Marienstras

La puissance actuelle des États-Unis a ses origines dans la conquête coloniale de l’Amérique du Nord entreprise par la monarchie britannique au XVIIe siècle.  La singularité de cette conquête, par rapport à celle des Espagnols dans le Sud et des Français au Canada est son caractère de colonisation de peuplement d’un territoire que les colons dirent vide d’habitants, avant de se heurter aux véritables premiers habitants (les autochtones) qu’ils nommèrent par erreur Indiens, de même qu’ils se méprirent dès les débuts et presque jusqu’à nos jours, sur l’identité et les caractères des peuples qu’ils rencontraient. Les livres d’histoire des États-Unis ne traitent de l’histoire des autochtones que dans un premier chapitre, comme une « préhistoire » de la nation américaine, alors que la conquête du territoire, la spoliation, la quasi-éradication de ses habitants se poursuivirent jusqu’au XXe siècle. On connaît par le cinéma, le folklore, la littérature la manière dont se déroulèrent les conflits coloniaux ; on connaît la double image sous laquelle étaient perçus les Amérindiens : diabolique ou au contraire bon sauvage ; attaquants féroces ou victimes passives. On ne dit pas assez que ces populations ont constamment résisté à l’entreprise de colonisation  et que chacune des « guerres indiennes » comme des négociations, des traités ou de la législation des États-Unis les concernant a rencontré de leur part de multiples formes de résistance, adaptées aux formes de la violence subie. Si la volonté tacite des colonisateurs de voir les Indiens disparaître pour leur faire place a finalement échoué, c’est, comme on le voit encore aujourd’hui, grâce à cette force de survie qui a à maintes reprises animé les nations indiennes jusqu’à nos jours.

 

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